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Page:Roy - Guillaume Couture, premier colon de la Pointe-Lévy, 1884.djvu/175

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tive. On ignore pareillement l’année où mourut Joliette.

On trouve au greffe des notaires, en 1702, l’indication d’un inventaire des biens du sieur Cousture, peut-être s’est-on appuyé sur cette note. D’après les manuscrits du temps, on voit que la petite vérole fut si violente à Québec, en 1702, qu’il y mourût environ le quart des habitants[1]. Couture fut-il emporté par cette maladie contagieuse, c’est ce que nous ignorons. Son corps repose sans doute dans le vieux cimetière de la Pointe de Lévy, sous les morts de deux siècles, à côté de sa fidèle épouse, Anne Aymard, qui l’avait précédé de deux ans dans la tombe (le 15 janvier 1700.) Le vieil interprète, celui qui avait le premier conclu un traité avec les barbares Iroquois, mourait un an après la conclusion de la grande alliance qui se fit à Montréal, sous de Callières, entre tous les sauvages. Pour l’accompagner dans les pays de chasse de l’autre monde, deux des chefs les plus renommés des tribus indiennes, Kondiaronk et Garakonthié, mouraient à peu près en même temps que lui.

S’il faut en croire l’abbé Ferland, Couture

  1. Manuscrits de la Nouvelle-France, t. I, p. 603