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était enfin conclue. C’était le premier traité de paix solennel que l’on eut jamais arrêté avec les Iroquois. Les négociations, il est vrai, n’étaient engagées qu’avec un seul des cantons, la tribu des Agniers, mais c’était un commencement d’apprivoisement. Guillaume Couture y avait pris la principale part.

C’était maintenant au tour des Hurons d’aller porter des présents chez leurs ennemis d’hier. Les envoyés, après avoir fait escale à Québec, s’embarquèrent le vingt-deux de septembre pour le pays iroquois. Couture les accompagna. Quand il fallut doubler la rivière Richelieu, les Hurons jusqu’alors pleins de sécurité retournèrent sur leurs pas. Tous les pourparlers de paix si bien commencés se seraient rompus sans la persévérance de Couture qui engagea trois Hurons à le suivre lui et les Agniers[1]. »

La colonie depuis si longtemps en proie aux incursions sauvages pouvait respirer un peu. La rivière n’étant plus infestée de partis de guerre, le commerce reprit quelque vigueur On profita de ces instants de calme pour faire passer de nombreux convois dans les missions lointaines. Les fortifications de Montréal et les

  1. Journal des Jésuites.