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Page:Roy - L'épluchette, contes joyeux des champs, 1916.djvu/32

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L’épluchette


Une frayeur à Gros-Jean

La tendre moitié de Deschamps
Avait une langue irascible.
Qui rendait la vie impossible
À Gros-Jean ainsi qu’aux enfants.
Ceux-ci pour n’être pas en reste
Le lui rendait fort bien, du reste,
Par des traits de toute façon
À bouleverser la maison.

À chicaner à tour de rôle,
Personne ne trouvait ça drôle ;
Les enfants braillaient tout le temps
Que criait la mère Deschamps,
Et lui, Gros-Jean, partait en « brosse »
Dès qu’elle commençait la noce.
Or un jour, ou plutôt, un soir,
Madame Deschamps alla voir
L’un de ses voisins, un brave homme,
Et lui narra toute la somme
De son trouble, de ses chagrins.
Veut qu’il avise aux moyens
Pour une cure radicale,
Prompte, efficace, originale.
Comme il est plein d’expédients