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Page:Séché - Les Muses françaises, I, 1908.djvu/181

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Mme D’HAUTPOUL Par un baiser je fanerais la rose, Et ce serait un outrage au printemps. Je dois laisser à la vive jeunesse Ces biens si doux, elle a droit d’en jouir ; De vos plaisirs il reste à ma vieillesse Moins un regret qu’un heureux souvenir. Pour un refus, ne croyez pas, bergère, Que l’âge rende un cœur indifférent , Mais un baiser pourrait-il satisfaire. Ne causant plus le plaisir que l’on sent ? Je m’en souviens, j’avais une maîtresse. Belle, modeste ; et fraîche comme vous ; Elle eut vos traits, j’avais votre jeunesse, Et c’est alors que les plaisirs sont doux.