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Page:Sand - Cadio.djvu/145

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UN AUTRE. Des généraux, on en a bien trop nommé ! Il n’en faudrait qu’un.

MACHEBALLE. Et que ça soit toi, pas vrai ?

L’AUTRE. Non ! toi, Mâcheballe ! général en chef !

MACHEBALLE. Ça pourra venir, mes enfants ! Laissez partir les nobles : ils en crèvent d’envie !

LE PREMIER VENDÉEN. Qu’ils s’en aillent ! C’est tous des trahisseurs.

UN AUTRE. Quand ils s’en iront, on leur z’y lâchera du plomb dans le dos. Ça les fera filer plus vite.

MACHEBALLE. V’là Saint-Gueltas, un bon, je ne dis pas ; mais la belle Louise lui a mis la tête à l’envers depuis un bout de temps.

UN VENDÉEN. Faut la renvoyer. On n’a pas besoin de femmes à la guerre. C’est des bêtises, tout ça !

MACHEBALLE. On fera de son mieux. Égaillez-vous, et faites bonne garde.

LE VENDÉEN. Oui, si on peut ! on tombe de fatigue, (Ils se dispersent et s’éloignent.)



SCÈNE VI. — MACHEBALLE, LE COMTE DE SAUVIERES, LE BARON DE RABOISSON, SAINT-GUELTAS, LE CHEVALIER DE PRÉMOUILLARD.


MACHEBALLE, (à Raboisson et au chevalier.) Me v’là, arrêtez-vous ! c’est ici qu’on se consulte.

LE CHEVALIER sans lui répondre, à Saint-Gueltas. Est-ce ici réellement ? Nous ne sommes pas en nombre, et, s’il nous faut attendre les autres chefs, nous allons perdre un temps précieux ; nous n’arriverons pas de nuit sous les murs de la ville.

SAINT-GUELTAS. Une de nos colonnes doit y être.