Page:Sand - Confession d une jeune fille - vol 1.djvu/21

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entourer la recouvrance de sa petite-fille pourraient bien amener de sérieux embarras par la suite sur la question d’état civil de l’enfant, à moins que l’on ne pût fournir des preuves irrécusables de son identité.

— J’aurai ces preuves, répondit madame de Valangis. J’en ai déjà de suffisantes pour établir ma certitude. Celles que la loi pourrait exiger viendront en temps et lieu. Je vous autorise à dire à tout le monde que vous avez vu ma petite-fille, et je vous prie d’ajouter que j’ai toute ma raison, que je n’attribue pas son retour à un miracle, que je n’ai pas été trompée et exploitée, enfin que je sais que c’est elle et que je l’établirai par la suite. Tout le monde comprendra que je ne puis ni ne veux trahir le secret d’une personne innocente qui tient de près aux coupables et ne doit pas les livrer à la justice.




III


Voilà tout ce que je sais des circonstances qui accompagnèrent ma réapparition dans le monde ; car l’enfant retrouvé, c’était moi, et je vais main-