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Page:Sand - Confession d une jeune fille - vol 1.djvu/268

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de ma bonne maman, tu m’en saurais véritablement gré.

— Comment l’entends-lu ?

— Serais-tu véritablement heureux à ta manière en partageant ma vie ?

— Oui, si ta vie doit rester ce qu’elle est.

— Comment l’entends-tu à ton tour ?

— C’est-à-dire si tu penses pouvoir rester dans les idées justes que tu as maintenant et prendre confiance tout à fait dans les miennes.

— J’ai confiance dans ton caractère, et je désire conserver des idées justes. Que puis-je te dire de plus ?

— Eh bien, nous en reparlerons, nous nous consulterons à loisir, et, si dans quelque temps nous sommes contents l’un de l’autre, nous nous arrêterons à l’idée de ne plus nous quitter ; si, au contraire, nous reconnaissons qu’elle n’est pas réalisable, nous la rejetterons sans cesser de nous estimer et d’être les meilleurs amis du monde ; cela te va-t-il ?

— Parfaitement.

À partir de ce moment, je me crus en possession d’un véritable repos d’esprit. Je pensai à Marius comme j’aurais pensé à acquérir une maison saine et solide, ou une bibliothèque destinée aux loisirs simples et sérieux de toute ma vie. Je recouvrai le