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Page:Sand - Confession d une jeune fille - vol 1.djvu/292

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peler lady Woodcliffe en y ajoutant le titre de marquise de Valangis.

— Et comment mon oncle était-il marquis ? demanda Marius, qui devenait de plus en plus songeur.

M. Barthez, soit à dessein, soit par distraction, ne répondit pas, et, revenant à son propos :

— Cette dame n’aurait aucun intérêt, pour son compte, à être jalouse du nom et de la fortune de Lucienne, puisqu’elle a une fortune et un nom plus considérables pour elle et pour ses enfants. C’est une très-grande dame, qu’il ne faut pas s’attendre à voir agir mesquinement. De son côté, M. de Valangis avait tellement négligé sa mère, abandonné ses amis et oublié son pays, qu’il n’a pas dû laisser d’instructions contre ce qui a pu être fait ici en son absence. Donc, je pense, mes chers enfants, qu’il n’y a rien d’inquiétant pour vous dans l’avenir. Pourtant, comme l’excès des précautions ne peut nuire, je suis d’avis que Lucienne prenne sur elle d’informer sa grand’mère aussitôt que possible de l’événement, et, quand elle l’y verra disposée, il serait peut-être bon de lui faire faire un testament autrement rédigé.

— Oui, Lucienne, dit Marius ; il faudra y songer dans ton intérêt.

Et, comme je ne répondais rien, il insista :