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Page:Sand - Confession d une jeune fille - vol 1.djvu/319

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le monde. Nous sommes ici en plein roman, ce n’est pas votre faute ni la mienne. Comme c’est la faute de quelqu’un à coup sûr, peut-être la faute de personnes que mademoiselle Lucienne voudra soustraire aux conséquences d’une imposture, je ne crains pas qu’elle se repente jamais d’avoir pris le parti que je lui conseille.

— Je vous supplie de vous expliquer, m’écriai-je. Je ne vous comprends pas.

— M. Mac-Allan doit répugner à vous donner cette explication ici, dit Frumence. Je crois, mademoiselle de Valangis, que le moment serait venu de le mettre sans tarder en présence des preuves auxquelles il a fait allusion et de la personne qui espère avec raison dissiper ses doutes. Mon avis est que vous retourniez à Bellombre tout de suite et que nous vous y suivions dans quelques instants, puisque nous devons y trouver M. Barthez, et peut-être M. de Malaval, M. Marius de Valangis et le docteur Reppe. Je sais qu’ils avaient l’intention d’aller vous rendre visite aujourd’hui. Vous ne devez rien préjuger avant d’aller consulter vos parents et vos amis.

J’avais hâte, moi, de consulter Jennie. Était-elle donc accusée de quelque chose dans la ténébreuse affaire de mon enlèvement ? Je serrai en tremblant la main de Frumence, et je saluai M. Mac-Allan,