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Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 4.djvu/262

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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

temcée en route par une foule de contretemps insignifiants et bêtes : deux heures d’attente pour avoir un cheval, un guide fou qui nous a égarés, etc., etc. Rien de fâcheux ; seulement un peu de lassitude aujourd’hui, mais pas de courbature. Tu vois que je vas bien, sauf peu de chose, et, j’espère, une autre année, si tu es content de l’Afrique, y aller avec toi. Cette fois-ci, il faut retourner à Nohant pour n’être pas dans la gêne avant qu’il soit peu. Nous partirons à la fin du mois au plus tard. Écris-moi à Nohant. Si je vas à Chambéry, ce sera l’affaire de deux ou trois jours seulement. C’est donc beau et curieux, cette Afrique ? Prends-en une bonne lampée, mais sans trop te fatiguer et sans coups de soleil. On dit qu’ils sont dangereux là-bas. Ménage un peu mon Mauricot, songe qu’il me le faut pour achever en paix ma vieille vie.

Je te bige mille fois.


CDLXXIX

À M. CHARLES PONCY, À TOULON


Chambéry, 5 juin 1861.


Mon cher enfant,

Nous partons demain matin pour Lyon, Montluçon, Nohant. Nous nous portons tous bien. Nous sommes enchantés de la Savoie. Ce sont les âpres beautés de