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Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 4.djvu/310

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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

aussi riant que celui de Maurice, je n’avais pas à faire une profession de foi, à tous égards intempestive ; je me suis bornée à dire en deux mots que je vous aimais.

Accusez-moi d’un mot réception de cette lettre-ci ; je vous dirai pourquoi. J’ai à vous écrire au sujet de la sûreté de mes lettres à vous. Ce sera pour un autre jour.

Bonsoir, cher grand ami ; mon Dieu, que je vous souhaite de bonheur ! Et comme vous aimerez votre enfant, vous qui avez si bien aimé votre père !

G. SAND.


DV

À M. ARMAND BARBÈS, À LA HAYE


Nohant, 8 janvier 1862.


Mon ami,

J’ai bien pensé à vous, et le jour de l’an encore plus que tous les autres jours. J’avais besoin de vous écrire et de vous dire que je vous aime pour commencer saintement et dignement l’année. Mais la crainte de vous fatiguer m’a retenue. L’écriture de votre dernière lettre était altérée !

Cette fois, je retrouve la sûreté de votre belle écriture ; c’est la première chose que je regarde, et vous