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mon âme, quand viendra l’heure de juger sans faire appel aux passions.

Adieu, mon ami. J’envoie ma lettre par Londres. Puissiez-vous recevoir bientôt ces remerciements que mon cœur vous envoie. Je crains d’abuser de la délicatesse de nos communications en vous envoyant des lettres pour nos amis de Paris, et peut-être aurons-nous la facilité de nous écrire par une voie plus prompte.

À vous de cœur, pour moi et tous les miens.

G. SAND.


DCCLXXXI

À M. JULES BOUCOIRAN,
AU COURRIER DU GARD, À NÎMES


Nohant, 30 janvier 1871.


Cher bon ami,

J’ai vu vos deux neveux avec leur gentil sous-lieutenant[1]. Nous les avons gardés toute une journée et la nuit, regrettant de ne pouvoir les garder davantage. Mais ils nous promettent de revenir avec leur lieutenant-colonel. Ils sont charmants et excellents, vos neveux, et ils ont passé une vraie journée chez nous, en

  1. Charles Sagnier.