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difficilement à son nouvel état. La même année 1771, sa mère lui écrit encore :

« Je souffre d’ajouter à toutes vos peines, mon pauvre et si cher ami, mais il faut pourtant que je vous le dise. Il faut que vous ayez de grands ennemis auprès du prince de Turenne (le duc de Bouillon). Il ne veut pas, et cela absolument, que vous veniez à Paris durant les vacances qui arrivent ! Il m’a défendu de vous recevoir si vous y veniez. Mon ami, voyez-vous mes larmes ? Le prince est bon pourtant, il vous aime, mais il est si malade et si mal entouré !… Plaignons les méchants. Pardonnons-les toujours, et notre lot, malgré tous les chagrins qu’ils nous causent, vaut bien le leur, allez ! Adieu. Vos lettres et vos bons sentiments soutiennent seuls mon courage pour pouvoir supporter vos peines, qui sont tant miennes !

» Votre bonne marraine me fait rire à travers mes larmes. Les méchants ! dit-elle, je voudrais les étrangler ! Elle si bonne et si douce, la voyez-vous étrangler quelqu’un !

» Cela vous dit encore comme elle vous aime,

» Votre meilleure amie,

» rainteau de furcy. »