Page:Sand - Flavie, 1875.djvu/122

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sans lui. Il avait refusé, prétendant qu’il ne savait que dire à une belle dame, et que, d’ailleurs, un beau dîner, comme devait être le nôtre, prenait trop de temps. Il se savait ennuyeux, malappris ; il croyait s’être aperçu de mon antipathie, etc.

Je fus piquée de ce refus, et, prenant le bras de mon père, je le priai de me conduire en personne auprès de son ours.

Il fut très-intimidé de ma visite et balbutia des excuses.

Il n’avait pas faim, il avait mangé ; il promit cependant de venir prendre le café avec nous si nous voulions bien le faire avertir. Je n’y manquai pas, et, quand il arriva, très-hésitant, je le pris par le bras en riant et le fis asseoir à table entre mon père et moi. Mon pauvre père était si reconnaissant, qu’il ne savait que faire et que dire pour me remercier.

Dans tout ceci, je fus très-imprudente, je