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Page:Sand - Flavie, 1875.djvu/157

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entourée ; mais je ne pardonne pas à une femme d’être méchante, et j’ai cru voir qu’elle l’était. Si je me trompe, tant mieux pour elle ; mais, si j’ai raison, par hasard, tant mieux pour moi de m’en être avisé à temps.

Donc, quand même vous ne m’eussiez pas fait partir, je me serais éloigné d’elle après cette promenade à la Chartreuse, où, pour la première fois, j’ai pu l’entendre parler pour moi seul. Elle a dit là, pendant un quart d’heure, autant de paradoxes maniérés et de non-sens révoltants qu’il s’est écoulé de minutes. C’est plus que mon amour n’a pu en digérer.

Consolez-vous donc, chère bonne mère, je reviens lieto et lepido. Je me hâte, parce que je veux retrouver là-bas mon ami Émilius que je vous présenterai, qu’il le veuille ou non, et qui, tout en me disant que Fl. est une bonne personne (aimez-vous ce mot-là ?), n’a pas l’air d’approuver beaucoup un mariage entre elle et