Page:Sand - Flavie, 1875.djvu/74

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habitée par ce personnage, j’ai vu, ce matin, qu’il se dirigeait vers un petit bois qui continue notre parc sur le versant de la montagne.

J’ai fait signe à Gaetana, qui n’est pas moins curieuse que moi, et nous avons été cueillir des violettes de ce côté-là, espérant déjouer son espionnage en lui montrant que nous n’en étions pas dupes.

Nous ne fûmes pas longtemps sans l’apercevoir auprès de gens qui coupaient du bois.

Il nous vit approcher, sans doute, car il affecta de paraître s’intéresser à l’ouvrage de ces paysans. Il prenait chaque branche nouvellement tranchée et la regardait ; après quoi, il la jetait pour en prendre une autre.

Cette occupation n’avait rien de vraisemblable.

Gaetana prétendait qu’il avait une barbe et des yeux noirs qui lui faisaient peur, et elle refusa d’avancer.