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Page:Sand - Flavie, 1875.djvu/91

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dit, d’autant plus que je voyais briller à son flanc, ou à sa main, quelque chose qui pouvait être une arme ; mais je me rassurai en pensant qu’il n’y a pas de brigands dans ce pays-ci, et en reconnaissant, d’ailleurs, à l’aide de mon binocle, que cet objet brillant était une petite boîte de métal que j’avais déjà vue dans les mains de l’inconnu, le jour du bouquet de violettes ; c’est de cette boîte que s’était échappé le fameux billet. Il errait, depuis quelque temps, autour de cette treille, peut-être parce qu’il m’avait aperçue et voulait me faire croire qu’il cherchait quelque chose, lorsqu’il fut interrompu par le valet de chambre de mon père, qui faisait une ronde, Dieu sait pourquoi, et qui lui dit d’une voix très-effrayée, en se trouvant face à face avec lui :

— Qui va là ?

— C’est moi ! répondit l’inconnu. Ne craignez rien.