Page:Sand - Francia.djvu/125

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chante ; mais il est panne, vois-tu, et il n’a pas que toi ! Un de ces jours, il faudra bien qu’il te lâche, et tu ferais mieux…

— De quoi ? qu’est-ce qui serait mieux ?

— D’avoir un mari pour de bon, quand ça ne serait qu’un ouvrier ! J’en sais plus d’un dans le quartier qui en tiendrait pour toi, si tu voulais.

— Tu parles comme un enfant que tu es. Est-ce que je peux me marier ?

— À cause ?… Je ne suis plus enfant, moi ; comme disait Guguz l’autre jour, je ne l’ai jamais été. Y a pas d’enfants sur le pavé de Paris : à cinq ans, on en sait aussi long qu’à vingt-cinq. Faut donc pas faire de grimaces pour causer… Nous n’avons jamais parlé de ça tous les deux, ça ne servait de rien ; mais voilà que tu me dis qu’il ne faut plus prendre l’argent à Guzman. Tu as raison, et moi je te dis qu’il ne faut plus en recevoir non plus, toi qui parles ! Je dis qu’il faut le quitter, et prendre un camarade à la mairie. Y a le neveu au père Moynet, Antoine, de chez le ferblantier, qui