Page:Sand - Francia.djvu/160

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lui manquaient et la pâleur de la mort était sur ses joues. Madame Valentin envoya son mari chercher un médecin. Valentin amena un chirurgien qu’il connaissait pour avoir été soigné par lui d’une plaie à la jambe, et qui exerçait la médecine, depuis qu’estropié lui-même il n’était plus attaché effectivement à l’armée. C’était un ancien élève et un ami dévoué de Larrey. Il avait la bonté et la simplicité de son maître, et même il lui ressemblait un peu, circonstance dont il était flatté. Aussi aidait-il à la ressemblance en copiant son costume et sa coiffure ; comme lui, il portait ses cheveux noirs assez longs pour couvrir le collet de son habit. Comme lui, du reste, il avait la figure pâle, le front pur, l’œil vif et doux. Francia s’y trompa au premier abord, car ses souvenirs étaient restés assez nets, et, en le voyant auprès d’elle, elle s’écria en joignant les mains :

— Ah ! monsieur Larrey, je vous ai souvent vu là-bas !

— Où donc ? répondit le docteur Faure, que l’erreur de Francia toucha profondément.