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Page:Sand - Francia.djvu/167

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Francia sentit tomber sa fièvre et sa colère.

— C’est égal, dit-elle, je veux m’en aller, le docteur l’a dit : « — Dans le doute, abstiens-toi ! »

— Quel docteur ? de quel âne me parles-tu ? as-tu fait la folie de te confier à quelqu’un ?

— Oui, dit Francia, j’ai tout raconté à un très-brave monsieur, un ami du docteur Larrey que madame Valentin m’a amené. Il va venir me chercher.

Pressée par les questions de Mourzakine, elle raconta son entretien avec M. Faure.

— Et tu crois, s’écria le prince, que je te permettrai de me quitter avec l’aumône des âmes charitables du quartier ? Toi, si fière, tu passerais à l’état de mendiante ? Non ! voilà un billet de banque que je mets sous ce flambeau. Quand tu voudras partir, tu pourras le faire sans rien devoir à personne, sans me consulter, sans m’avertir ; donc tu n’es plus retenue par rien que par l’idée de me briser le cœur. Va-t’en, si tu veux, tout de suite ! Je ne souffrirai pas longtemps, va ; si la guerre