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Page:Sand - Francia.djvu/182

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C’était l’oncle Ogokskoï qui, l’attirant dans le couloir, lui dit en souriant :

— Tu es là avec ta petite. Je l’ai aperçue ; mais je suis curieux de voir si elle est vraiment jolie.

— Non, mon oncle, elle n’est pas jolie, répondit à voix basse Mourzakine, qui frémissait de rage.

— Je veux entrer dans la loge, ouvre ! Fais donc ce que je te dis ! ajouta le comte d’un ton sec qui ne souffrait pas de réplique.

Mourzakine lutta comme on peut lutter contre le pouvoir absolu.

— Non, cher oncle, dit-il en affectant une gaîté qu’il était loin de ressentir, je vous en prie, ne la voyez pas. Vous êtes un rival trop dangereux ; vous m’avez mis au plus mal avec la belle marquise, laissez-moi ce petit échantillon de Paris, qui n’est vraiment pas digne de vous.

— Si tu dis la vérité, reprit tranquillement le comte, tu n’as rien à craindre. Allons, ouvre cette porte, te dis-je, ou je l’ouvrirai moi-même.

Mourzakine essaya d’obéir, il ne put le faire ; il