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Page:Sand - Francia.djvu/68

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ses prétentions et de ses audaces ; mais il ne faut pas agacer le vieux lion, et vous l’avez agacé. Un instant, il a pu croire…

— Taisez-vous. Est-ce par… jalousie que vous me donnez cette amère leçon ?

— C’est par jalousie, je ne peux pas le nier, puisque vous me forcez à vous le dire ; mais c’est aussi par amitié, par dévouement, et par suite de la connaissance que j’ai du caractère de mon oncle. Il est aigri par l’âge, ce qui ajoute au tempérament le plus vindicatif qu’il y ait en Russie, pays où rien ne s’oublie. Prenez garde, ma belle, ma séduisante cousine ! Il y a des griffes acérées sous les pattes de velours.

— Ah ! mon Dieu, s’écria-t-elle, voilà que vous m’effrayez ! Je ne sais pourtant pas quel mal il peut me faire !…

— Voulez-vous que je vous le dise ?

— Oui, oui, dites ; il faut que je le sache.

— Vous ne vous fâcherez pas ?

— Non.

— Ce soir, quand le père, comme nous appe-