Page:Sand - Francia.djvu/89

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ment de garçon, occupé l’an dernier par un fils de famille qui a fait des dettes, qui est parti comme volontaire et n’a pas reparu. Il a donné la permission à son valet de chambre, qui est mon ami, de se payer de ses gages arriérés en sous-louant, s’il trouvait une occasion avantageuse, le local tout meublé. Je sais qu’il est vacant, j’y cours, et j’arrange l’affaire dans les meilleures conditions possible pour Votre Excellence.

Mourzakine n’était pas riche. Il n’était pas certain de n’être pas brouillé avec son oncle ; mais il n’osa pas dire à Martin de marchander, et, une heure après, le valet revint lui apporter la clef de son nouvel appartement en lui disant :

— Tout sera prêt demain soir. Votre Excellence y trouvera ses malles, son cosaque, ses chevaux, une voiture fort élégante qui est mise à sa disposition pour les visites ; en outre mon ami Valentin, valet de chambre du propriétaire, sera à ses ordres à toute heure de jour et de nuit.

— Le tout pour… combien d’argent ? dit Mourzakine avec un peu d’inquiétude.