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Page:Sand - Histoire du veritable Gribouille.djvu/36

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HISTOIRE

regarder, mais ils bourdonnaient si bruyamment qu’on n’entendait plus la musique.

Ailleurs on mangeait debout, d’un air affamé, et pas moitié aussi proprement que Gribouille avait coutume de le faire. On allait d’une chambre à l’autre, on se poussait, on mourait de chaud, et tout ce monde agité paraissait triste ou en colère.

Enfin le jour parut, et on ouvrit les fenêtres. Gribouille, qui s’était assoupi sur une banquette, crut voir s’envoler, par ces fenêtres ouvertes, de grands essaims de bourdons, de frelons et de guêpes, et quand il ouvrit les yeux, il se trouva seul dans la poussière. Les lustres s’éteignaient, les valets, harassés, se jetaient en travers sur