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Page:Sand - La Coupe, Lupo Liverani, Garnier, Le Contrebandier, La Rêverie à Paris, 1876.djvu/32

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XXX

Quand elle l’invita à sauter, elle voulut, pour lui donner l’exemple, franchir une fente de rochers ; mais, trop forte et trop sûre de ne pas se faire de mal en tombant, elle sauta si haut et si loin que l’enfant épouvanté alla se cacher dans un buisson. Elle voulut alors l’exercer à la nage, mais il eut peur de l’eau et demanda une nacelle, ce qui fit rire la fée, et lui, voyant qu’elle se moquait, se sentant méprisé et par trop inférieur à elle, il lui dit qu’il ne voulait plus d’elle pour sa mère.

XXXI

Elle le trouva faible et poltron. Pendant quelques jours, elle l’oublia ; mais comme ses compagnes lui demandaient ce qu’il était devenu et lui reprochaient de l’avoir pris par caprice et de l’avoir laissé mourir dans un coin, elle courut le chercher et leur montra qu’il était bien portant et bien vivant, « C’est bon, dit la reine ; puisqu’il peut se tirer d’affaire sans causer trop de dommage, je consens à ce qu’il soit ici comme un ani-