Page:Sand - La Famille de Germandre.djvu/122

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée



VI


Les grandes résolutions du chevalier de Germandre ne servirent en ce moment qu’à lui donner une contenance dont il eût pu se passer ; car personne ne songeait à l’épiloguer, et Octave lui-même commençait à s’émouvoir assez sérieusement du véritable événement de la journée, la lecture du testament. Chacun pensait donc à lui-même, à s’observer, à prendre un maintien convenable pour dissimuler des anxiétés trop vives, et le notaire éleva la voix au milieu d’un silence qui avait quelque chose de solennel.

Quand il eut fini, un silence de stupeur succéda à celui de l’attention, et ce ne fut qu’au bout de quelques minutes qu’il fut rompu par Octave. Le jeune comte demandait pour lui et pour tous une seconde lecture de la clause principale. Sa demande fut aus-