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Page:Sand - Le Beau Laurence.djvu/127

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Un jour, ils vinrent à la répétition avec des figures toutes bouleversées, riant d’un rire étrange, plutôt convulsif que gai. Nous n’aimions pas que Meta se tînt dans nos jambes pendant l’étude. Il nous dérangeait, touchait à tout et ne faisait que babiller. Bellamare, impatienté, le mit à la porte un peu durement, et gronda Marco qui s’était fait attendre et qui répétait tout de travers. Marco se mit à pleurer Comme cela ne lui arrivait pas souvent et qu’il était réellement en faute, on crut devoir laisser la leçon de Bellamare entrer un peu en lui, et on ne chercha pas à les réconcilier tout de suite. Après la répétition, il disparut. Nous ne nous sommes jamais pardonné cette sévérité, et Bellamare, si sobre de réprimandes et si paternel avec les jeunes artistes, se l’est reprochée comme un crime.

Nous dînions toujours à trois heures dans le grand réfectoire. Ni Marco ni Meta ne se montrèrent. On pensa qu’ils boudaient comme des enfants qu’ils étaient.

— Qu’ils sont bêtes ! dit Bellamare, j’avais déjà oublié leurs méfaits.

Le soir vint, et la collation nous fut servie par Ischirion en personne. Nous lui demandâmes où