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Page:Sand - Le Beau Laurence.djvu/316

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tête et oublier l’intéressante, mais chétive Impéria. Dans le salon, elle lui dit :

— J’ai fait la maîtresse ici en votre absence comme si j’étais déjà chez moi. Vous allez prendre le café dans la grande salle du bas, dont j’ai pressé la restauration complète. Je tenais à vous faire voir ce bel ouvrage terminé, les boiseries achevées, le parquet brillant, les vieux lustres posés et allumés. On a essayé aussi le chauffage, qui est délicieux. Rien ne fume, venez voir, et, si vous n’êtes pas content de ma gestion, ne me le dites pas, j’en aurais trop de chagrin.

Nous passâmes dans la grande salle, dont l’emploi n’avait pas encore été déterminé par Laurence. C’était une ancienne salle de conseil qui n’avait rien à envier à celle de Saint-Vandrille. L’architecture en était si bien conservée et les boiseries d’un si bon style, qu’il en avait souhaité et opéré le rétablissement sans autre but que l’amour de la restauration. Il admira l’effet général et ne demanda pas pourquoi une grande toile verte coupait et masquait tout le fond. Il pensa que cela cachait les échafaudages qu’on n’avait pas eu le temps d’enlever. Le secret de nos rapides préparatifs n’avait