la personne prévenue en sa faveur, acceptant d’avance, et ne demandant qu’à le voir…
— Oui, mon ami, il a promis de se laisser présenter.
— Victoire ! s’écria le duc. Alors soyons gais, faisons des folies ! J’ai envie de sauter au plafond, j’ai envie d’embrasser… n’importe qui ! Permettez-vous que j’aille embrasser mon frère, chère maman ?
— Oui, mais ne le félicitez pas trop ; il s’effarouche de tout ce qui est nouveau, vous savez ?
— Oh ! soyez tranquille, je le connais.
Et le duc, encore fort agile malgré un peu d’embonpoint et quelques avaries dans les articulations, sortit en gambadant comme un jeune écolier.
Il trouva le marquis plongé dans son travail. — Je te dérange ? Tant pis ! s’écria-t-il. Il faut que je te serre dans mes bras ; ma mère vient de me lire la lettre de la duchesse de Dunières.
— Mais, mon ami, ce n’est pas fait, ce mariage, répondit le marquis en recevant l’étreinte fraternelle.
— C’est fait si tu le veux, et tu ne peux pas ne pas le vouloir.
— Mon ami, j’aurais peut-être beau vouloir ; il faut