Page:Sand - Les Dames vertes, 1879.djvu/157

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coup les d’Aillane pour enrichir madame d’Ionis. La validité de ce dernier acte était incontestable ; la date, postérieure à celle du premier, était nette et précise. M. d’Aillane plaidait l’état d’enfance du testateur et l’espèce de pression que M. d’Ionis avait exercée sur lui à ses derniers moments. Ce dernier point était assez réel ; mais l’état d’enfance ne pouvait être constaté en aucune façon.

En outre, M. d’Ionis prétendait, avec raison, que, pressé par ses créanciers, d’Aillane leur avait cédé l’immeuble au-dessous de sa valeur, et il réclamait une somme assez importante, puisque c’était le dernier débris de la fortune de ses adversaires.

M. d’Aillane n’espérait guère le succès. Il sentait la faiblesse de sa cause ; mais il tenait à se laver de l’accusation, portée contre lui, d’avoir connu ou seulement soupçonné l’existence du second testament, d’avoir engagé la personne