Aller au contenu

Page:Sand - Les Dames vertes, 1879.djvu/174

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

même pour mettre fin à mes perplexités ? Je l’invoquais avec une ardeur désespérée.

— L’épreuve est trop longue et trop cruelle ! lui disais-je ; j’y perdrai la raison et la vie. Si je dois vivre pour toi, si je t’appartiens…

Un coup de marteau à la porte de la maison me fit tressaillir. Il ne faisait pas encore jour. Il n’y avait que moi d’éveillé chez nous. Je m’habillai à la hâte. On frappa un second coup, puis un troisième, au moment où je m’élançais dans le vestibule.

J’ouvris tout tremblant. Je ne sais quel rapport mon imagination pouvait établir entre cette visite nocturne et le sujet de mes angoisses ; mais, quel que fût le visiteur, j’avais le pressentiment d’une solution. C’en était une, en effet, bien que je ne pusse comprendre le lien des événements où j’allais voir bientôt se dénouer ma situation.

Le visiteur était un domestique de madame