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Page:Sand - Les Dames vertes, 1879.djvu/89

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— Eh bien, mon ami, fais-moi le plaisir de le reporter sans rien dire dans l’office. J’ai besoin de ma table pour écrire.

Baptiste obéit. Je m’enfermai et me couchai après avoir écrit à mon père. Je dois dire que je dormis à merveille et ne rêvai que d’une seule dame, qui était madame d’Ionis.

Le lendemain, les questions de la douairière recommencèrent de plus belle. J’eus la grossièreté de déclarer que je n’avais fait aucun rêve digne de remarque. La bonne dame en fut contrariée.

— Je parie, dit-elle à Zéphyrine, que vous n’avez pas mis le souper des dames dans la chambre de M. Nivières ?

— Pardonnez-moi, madame, répondit Zéphyrine en me regardant d’un air de reproche.

Madame d’Ionis semblait me dire aussi, des yeux, que je manquais d’obligeance. L’abbé s’écria naïvement :