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Page:Sand - Ma Soeur Jeanne.djvu/141

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que votre père lui pardonne et qu’il veut vous marier tout de suite ; ajoutez que c’est à la condition qu’il vous épousera sans aucune espèce de dot. Telle est la volonté de M. Perez.

» J’écrivis. M. Brudnel envoya un exprès avec injonction de remettre la lettre à l’officier en personne et de rapporter la réponse. Le messager revint les mains vides. L’officier avait reçu la lettre, disant qu’il répondrait plus tard, qu’il n’avait pas la liberté d’écrire en ce moment.

» Pendant que j’attendais la solution de la démarche tentée par mon bienfaiteur, je ne l’avais pas revu. Nous étions toujours à l’hôtel dans des appartements séparés. Quand il vint m’annoncer le triste résultat, je pleurai amèrement. Il vit que j’étais encore trop malade pour supporter la vérité, et il essaya de me laisser quelque espérance.

» — Probablement, me dit-il, ce jeune homme n’est pas libre de s’engager sans consulter sa famille. Je m’adresserai à ses parents. Où sont-ils et quelle est leur position ?

» Je n’en savais absolument rien, je ne savais même pas bien comment s’écrivait leur nom. Sir Richard fronça légèrement le sourcil, et son sourire de pitié m’humilia profondément.