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Page:Sand - Promenades autour d un village - 1866.djvu/103

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tum, on rapporte des merveilles inattendues, des coléoptères avec lesquels on avait fait connaissance à la Spezzia, dont le climat est aussi un peu celui de l’Afrique.

On va plus loin, on se retourne pour regarder encore la belle silhouette du rocher, qui paraît grandiose par sa proportion avec le site environnant. Au pied des Alpes, ce serait un grain de sable ; là où il est, c’est un pic alpestre.

Mais on avance, et les talus s’abaissent, la rivière n’a plus de rochers, et, pendant un certain temps, ombragée de beaux arbres, elle semble noire et morte. Les gazons refleurissent, l’air circule et les insectes méridionaux disparaissent. Moreau nous trouve des sources fraîches, et, après une nouvelle halte, on reprend à travers champs, par le plateau, la direction du village.

En général, ces plateaux sont tristes et nus, mais ils sont courts et s’abaissent brusquement vers de jolis bouquets de bois de hêtres et de chênes enfouis dans des déchirures de terrains très-amusantes.

On remonte, on traverse, en soupirant un peu,