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Page:Sand - Theatre complet 1.djvu/173

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j’irai te trouver dans le moulin, et, si tu veux me rendre service, je te payerai à boire, mais, la, tout ton soûl !

FRANÇOIS, souriant.

Je ne demande pas mieux.

JEAN.

Eh bien, c’est dit, à demain !… Je m’en vas… parce que je ne dois pas venir ici… C’est trop tôt !… c’est trop tôt ! La main, François ?

FRANÇOIS, lui donnant la main.

Soit !…

JEAN, à part, en sortant.

Étais-je bête, de me molester l’esprit pour un champi !… C’est égal, je ne vas pas loin… Je veux le voir sortir… Il est fin…

Il sort.




Scène XVII


FRANÇOIS, seul, rangeant la crédence.

Le voilà enchanté de moi ! C’est si peu de chose qu’un champi !… on ne le craint pas, et, au besoin, on l’achète… parce que c’est pauvre !… Bon ! je te confesserai plus que tu ne me confesseras, toi ! Mais la diable de quittance n’est point ici : elle aura été soustraite ou brûlée par mégarde !… Diantre !…

Il ferme la crédence.




Scène XVIII


MARIETTE, FRANÇOIS.


MARIETTE.

Eh bien, vous êtes donc encore ici, monsieur François ? Où donc est la Catherine ? Voilà ma belle-sœur endormie, et c’est l’heure de nous reposer tous.