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Page:Sand - Theatre complet 1.djvu/176

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MARIETTE, montant à sa chambre.

Tiens !… tiens !… comme il m’a baisé la main ! c’est gentil, ça !… ça n’est pas des manières de paysan…



ACTE DEUXIÈME


Même décoration qu’au premier acte ; seulement, la porte du fond est grande ouverte et l’on voit la campagne au printemps.




Scène PREMIÈRE


FRANÇOIS, JEANNIE, MADELEINE, appuyée sur le bras de CATHERINE.


FRANÇOIS.

Allons, madame Blanchet, il faut vous promener souvent pour reprendre vos forces ; voilà le printemps, le rossignol qui chante, la rivière qui cause, le soleil qui se fait clair et beau. (À Jeannie.) Soutiens-la bien, petit, car elle n’est pas encore des plus fortes, notre mère mignonne.

JEANNIE.

N’aie pas peur, mon François, je la conduirai aussi adroitement que tu me conduisais quand j’étais petit.

MADELEINE.

Oh ! je ne tarderai pas à vous aider à l’ouvrage, mes pauvres enfants ; je me sens tous les jours mieux.

CATHERINE.

Dame ! ç’a été un peu long ; mais voilà que vous reprenez comme un rejet. M’est avis, madame Blanchet, que la maladie vous a rajeunésie ; vous voilà aussi blanche qu’une bourgeoise, et ça ne vous gâte point. C’est pourtant à ce François-là que nous devons le contentement de vous voir guérie !

JEANNIE.

Oui, c’est à lui ; depuis trois mois qu’il est revenu à la maison, il nous a porté bonheur en tout.