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Page:Sand - Theatre complet 1.djvu/259

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denis, bas, se penche vers Claudie.

Claudie, Claudie, je ne t’abandonnerai point, vrai !

sylvain, de l’autre côté.

Claudie, votre père vous a confiée à moi, c’est sacré !




ACTE DEUXIÈME

Le théâtre représente l’intérieur du logement des métayers. Maison de paysan, vaste, bien meublée à l’ancienne mode, et bien tenue. Une sortie au fond qui est fermée par une porte qui se trouve à la hauteur d’appui. Au fond, à gauche, près de la porte de sortie, est une fenêtre, devant la fenêtre est un bas de buffet. Du même côté, au premier plan, une grande cheminée avec du feu ; devant le feu sont des fers à repasser. À droite, au fond, est un escalier qui prend à partir de la porte de sortie, et qui conduit à une galerie placée à la hauteur d’un premier, et qui donne dans l’intérieur. Du même côté, sur le devant, une table ; dessus est une couverture, une petite tasse, un carreau, du linge, un fer, tout ce qu’il faut pour repasser du linge.




Scène PREMIÈRE


LE PÈRE RÉMY, LA MÈRE FAUVEAU, CLAUDIE.


la mère fauveau.

Je vous assure, ma fille, que vous ne nous êtes point à charge, et que vous avez tort de vouloir nous quitter. Vous travaillez plus proprement et plus subtilement que pas une de mes servantes, vous avez un grand courage dans les bras, dans les jambes et je crois surtout dans le cœur. Et si nous faisons un peu de dépense pour garder votre pauvre père, qui, depuis son coup de sang de la moisson, ne s’aide quasiment plus, nous en sommes bien récompensés par votre travail qui vaut gros dans une métairie ; par ainsi restez donc