Page:Sand - Theatre complet 3.djvu/183

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mon cher, et une si belle chance peut ne se retrouver jamais.

FLAMINIO, à part.

Ah ! il souhaite que je m’en aille, lui !

LE DUC, à Flaminio.

Ne t’en va pas, Sarah s’y oppose.

FLAMINIO.

Allons donc ! quelle plaisanterie me faites-vous là ? (S’approchant de Sarah et saluant.) Milady…

Le duc remonte.
SARAH, émue, se contenant mal.

Vous partez ?… Je croyais…

LA PRINCESSE.

Ah ! vous persistez à le retenir ?

BARBARA.

Il dîné avec nous premièrement.

LA PRINCESSE.

Ça ne me paraît pas possible. Il doit prendre le courrier à six heures.

BARBARA.

Il prendra une autre. (Bas, à Flaminio.) Je voulé sauve vous de le griffe du diable.

FLAMINIO.

Le seul démon que je redoute, hélas ! c’est ma paresse.

BARBARA.

Vous travaillerez dans le proximité de nous,

SARAH.

Mais s’il ne peut travailler que sous une certaine influence !

LA PRINCESSE.

Vraiment, vous tenez là un conciliabule… qu’est-ce qui se passe donc ici, Gérard ? Y comprenez-vous quelque chose ? Peut-on savoir si ces dames permettent au signor Flaminio de m’obéir ?

SARAH, à Flaminio, bas.

Obéissez donc, puisque vous appartenez à madame.