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Page:Sand - Theatre complet 3.djvu/220

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il était parti. Depuis ce temps-là, j’ai fait bien des réflexions, bien des études ! J’ai travaillé quatre heures par jour, j’ai changé absolument ma manière, et, à l’heure qu’il est, je suis certain de ne pas manquer une mouche sur vingt. Aussi, je donnerais bien un million pour prendre ma revanche !

FLAMINIO.

Un million, monsieur ? Je vous le joue contre le duché de Treuttenfeld, qui, dit-on, ne vous a pas coûté davantage. Voulez-vous ?

LE DUC, bondissant.

Ah bah !

Sarah est au moment de s’écrier ; elle frissonne, se contient, et se détourne comme avec indifférence ! Barbara reste auprès d’elle, affectant le même calme. La princesse est plus agitée. Gérard se tient dans l’expectative.
KOLOGRIGO.

Ah ! c’est lui ! c’est un peu fort, par exemple ! J’accepte ! tout de suite ! (À la princesse.) Vous allez voir ça !

FLAMINIO, qui a descendu le perron.

N’ayez pas d’émotion, ça vous ferait perdre.

LA PRINCESSE, agitée.

Oui, oui, les paris sont ouverts, n’est-ce pas, Sarah ?

FLAMINIO, regardant Sarah.

Je n’ai malheureusement pas l’honneur d’être connu de…

Sarah salue Flaminio avec un aplomb dédaigneux. Il la salue, ainsi que Barbara, qui ne lui rend pas son salut.
BARBARA, à demi-voix, à Flaminio.

Moi, je connais bien vous : vous avez trompé nous, je n’aimé plus vous !

FLAMINIO, de même.

Vous n’en avez pas moins mon respect et mon dévouement, miss Melvil.

SARAH, se levant avec résolution.

Je parie pour M. de Kologrigo !

LA PRINCESSE, à Flaminio.

Alors, c’est en vous que je place ma confiance (Bas.) Soyez