Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/306

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DES AUBIERS.

Ah ! vraiment ?

DE LUNY.

Quand une femme charmante daigne me donner des ordres, je ne sais que me soumettre. N’est-ce rien, d’ailleurs, que d’avoir rendu la sécurité à un cœur maternel, et n’y a-t il pas, dans la conscience d’avoir obéi à qui est digne de nous commander, une joie très-pure et très-grande ? Ne m’ôtez pas, madame, le mérite de la ressentir et même de la savourer en homme délicat… dans l’occasion, et intelligent quelquefois. Madame… (Il salue.) Adieu, des Aubiers.

DES AUBIERS.

Adieu

De Luny salue Cyprien et sort.




Scène XIII


CYPRIEN, DES AUBIERS, MARGUERITE, puis ANNA.


DES AUBIERS.

Ça n’est pas trop mal tourné, ce qu’il a dit là.

MARGUERITE, souriant.

Il est charmant !

DES AUBIERS, tendant les mains à Marguerite.

Il a compris qu’on n’entame pas un bonheur aussi complet que le nôtre.

MARGUERITE.

Non, mais on peut y ajouter.

DES AUBIERS.

Quoi donc ?

MARGUERITE.

Celui de ton fils.

CYPRIEN.

Que dit-elle ?… Mon père, qu’a-t-elle dit ?