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Page:Sand - Theatre de Nohant.djvu/216

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LE VOISIN.

Quoi donc ? Un accident ?

DURAND.

Oui ! un pavé…

LE VOISIN, montrant le pavé.

Ah ! vous pensez toujours à vos gryphees, à vos gibbosités ?

DURAND.

Non ! c’est un autre pavé qui, en parlant par métaphore, m’est tombé sur la tête, un pavé bien lourd, et qui m’a surpris dans mon rêve de bonheur égoïste ! Mais vous aviez raison, mon ami, les rêves nous égarent, et il faut quelquefois faire comme tout le monde. (Regardant Coqueret, qui lui présente son habit.) Les gens les plus simples en savent quelquefois plus long sur la morale du cœur et les délicatesses de la conscience que les plus orgueilleux savants. (Passant son habit.) Vous permettez ? (À Coqueret.) Merci, mon garçon ! Et la cravate ?

LOUISE, qui est entrée avec la cravate.

Voilà, monsieur !

LE VOISIN, pendant que Durand met sa cravate.

Je suis content de vous voir dans le vrai. Avec un homme d’esprit comme vous, il y a toujours de la ressource… J’étais fâché contre vous tantôt ! oh ! mais très-fâché. Je le disais à ma sœur…

DURAND.

Tiens ! Elle est donc chez vous, votre sœur ?

LE VOISIN.

C’est elle qui veut vous voir. Sans elle et sans ma nièce, qui a pris votre parti…

DURAND, qui met des souliers avec l’aide de Coqueret.

Et votre nièce aussi est chez vous ? Diable ! …

LE VOISIN.

Comment, diable ?… Allez-vous me dire encore qu’elle est trop grande, trop petite, trop brune, trop blonde ? Ces dames