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Page:Sand - Theatre de Nohant.djvu/229

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MAX.

Vous ne savez pas ? bien vrai ?

NANNI.

M. Tyss ne me raconte pas ses affaires.

MAX.

Vous voilà pourtant à son service ?

NANNI.

Non. monsieur, je ne suis au service de personne.

MAX, ironique.

Oui. oui, c’est vrai, pardon ! Votre père exerce la savante industrie de relier des livres ! Il demeure là-haut sous les toits et ne paye pas de gros loyers, j’imagine, à maître Pérégrinus.

NANNI.

Il paye ce qu’il doit, monsieur. Que voulez-vous dire ?

, MAX. froidement.

Rien… Je dis que vous êtes jolie, très-jolie.

NANNI.

Je le sers parce que je veux le servir. C’est un homme si bon, lui ! Il faut bien que je mette au courant ce petit Fritz…

MAX.

Et vos parents ne s’opposent pas… ? Il est vrai que l’humeur bien connue de Pérégrinus ne vous expose pas à de grands dangers ! Est-ce qu’il ose vous dire bonjour ?

NANNI.

Oui, monsieur, très-honnêtement.

MAX.

Et bonsoir ?

NANNI.

Oui, monsieur.

MAX.

Mais voilà tout ?

NANNI.

Il me parle tout à fait quand il monte chez nous. Il aime beaucoup mon père et ma mère, il est très-aimable avec eux.