Aller au contenu

Page:Sand - Theatre de Nohant.djvu/363

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Scène XIX

MARIELLE, FLORIMOND, FABIO, PIERROT.
PIERROT.

Monsieur Marielle, c’est à vous tout à l’heure. N’oubliez point !

MARIELLE.

Va donc voir si mademoiselle Sylvia est toujours auprès de madame Desœillets. Tu as le temps, ce n’est que la rue à traverser. Tiens ! prends mon manteau ! (Il lui donne son manteau de ville, qui est sur sa toilette.)

PIERROT.

J’y cours, mon bon maître.

MARIELLE.

Va, mon cher enfant ! (Marielle se rend au théâtre. Pierrot sort par la porte qui va dehors.)


Scène XX

FLORIMOND, FABIO.
, FABIO. se parlant à lui-même sans faire attention à Florimond.

On ne veut point que je paraisse dans les rôles marquants eh bien, j’irai chercher fortune ailleurs, j’y suis résolu !

FLORIMOND.

Tu es mal satisfait ? Les dames ont pourtant lorgné le point de ton collet, et tes plumes ont donné dans la vue d’une grosse marchande de soieries qui n’a cessé de répéter : « Mais voyez donc ce jeune plumeau ! »

FABIO.

Moi, j’en ai remarqué une qui était affolée de ton poil rouge ; sur quoi, son voisin, qui, pour probable, est un érudit de ta force, lui a répondu :

Ces hommes médisants ont le feu sous la lèvre.