Page:Sand - Tour de Percemont.djvu/100

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

IX


Notre soirée fut pourtant très-gaie : des parents et des amis vinrent dîner avec nous. Henri était aimé de tous, et tous me félicitaient d’avoir un tel fils. Il reçut beaucoup d’invitations et n’accepta qu’à la condition que j’irais avec lui. Il avait été, disait-il, assez longtemps privé de me voir pour qu’on lui permît de ne point passer ses vacances sans moi.

Il fallut accepter pour le lendemain une partie de chasse chez un cousin qui demeurait assez loin pour nécessiter une absence de deux jours. Jacques Ormonde avait promis d’en être. Il n’y vint pas. On n’y pensa guère, la chasse et le repas furent très-animés ; mais je remarquai ce soin de nous éviter. Jaquet ne connaissait pas de pire effort que celui de cacher un secret ; donc il en avait un, et il redoutait mon examen. On nous retint un jour au delà de notre pro-