Page:Sand - Tour de Percemont.djvu/348

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n’y en avait pas, et Marianne, qui attendait ses hôtes au seuil de la chambre des métayers, les y fit entrer, ni plus ni moins que s’ils eussent été de simples paysans. Marianne avait pourtant son petit sanctuaire très-coquet de l’autre côté de la cloison ; mais elle n’était pas disposée encore à y admettre un étranger, et Pierre lui sut gré de ne pas en accorder l’entrée si vite à son nouvel hôte.

Marianne, après avoir embrassé madame André, tendu la main à son parrain et salué sans timidité le convive qu’on lui présentait, emmena madame André dans sa chambre afin qu’elle se débarrassât de son châle et de son voile noir. En ce temps-là, les bourgeoises pauvres ne portaient guère de chapeaux ; elles sortaient avec un voile sur leur bonnet de linge blanc.