Page:Soubhadra Bhikshou - Catéchisme bouddhique, 1889.djvu/104

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force, ni par prières. Le repentir n’a de valeur que parce qu’il suppose la connaissance sensible de notre faute ; parce qu’il nous excite à réparer, dans la limite de nos forces, le mal ou la souffrance que nous avons causés à d’autres et à nous acquérir des mérites dans la suite. Un repentir inactif ; une contrition qui se bornerait à gémir, sont inutiles.

Toute pénitence extérieure est de même sans valeur. Rien ne sert de s’imposer une punition, de se torturer soi-même. Le vrai repentir du Bouddhiste consiste à s’engager résolument dans le chemin du salut ; sa vraie pénitence consiste à détruire en lui-même l’égoïsme, les passions et l’ignorance.

143. Le Bouddha enseignait-il que seuls ses adhérents peuvent arriver à la délivrance ?

Non ; le Bouddha annonçait le règne de l’ordre moral de l’Univers et de la justice éternelle, qui ne s’inquiète pas de ce qu’on croit ou de ce qu’on ne croit pas.