Page:Soubhadra Bhikshou - Catéchisme bouddhique, 1889.djvu/36

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de la délivrance à tous ceux qui sont de bonne volonté et dont le cœur est pur ; afin que la vérité s’étende sur le monde entier, pour la joie et la bénédiction de tous les peuples, pour le bien, le salut et la délivrance des Dieux[1] et des hommes. »

Le tentateur s’éloigna alors, mais le Bouddha resta encore trois semaines sous le figuier Adjapâla, jouissant de la félicité de la délivrance et donnant dans son esprit sa forme définitive à la doctrine. Pendant ces vingt-huit jours il resta tout seul, sans boire ni manger. Ensuite il se leva et dit : « Que la porte du salut soit ouverte à tous ; que celui qui a des oreil-

  1. Le Bouddhisme ne reconnaît ni ne nie l’existence de dieux. Il n’en a besoin ni pour appuyer sa morale, ni pour obtenir la délivrance. Celui qui croit à des dieux peut le faire : mais il ne doit pas oublier que les dieux, comme les autres êtres, sont périssables et soumis à la nécessité des existences successives, quand même leur vie devrait durer des millions d’années terrestres. Il doit reconnaître aussi que le saint, arrivé à la délivrance, et surtout un Bouddha, est bien au-dessus de tous les dieux. Dans les paroles du Bouddha le mot « Dieux » doit être compris comme désignant les habitants des mondes célestes.