même. Sa faiblesse devint pourtant si grande qu’il dut se coucher sous un arbre, au bord du chemin. Il dit alors à Ananda : « Cherche-moi un peu d’eau, Ananda, j’ai soif. »
Ananda répondit : « Seigneur, une caravane vient de passer dans le ruisseau, le fonds a été enlevé par les roues des voitures : l’eau est trouble et souillée. »
Mais le Bouddha renouvela sa prière. — Ananda prit son vase à aumônes et descendit au ruisseau. À son grand étonnement, l’eau, tout à l’heure sale et trouble, coulait plus claire et plus pure que jamais. Ananda, frappé d’admiration, puisa de l’eau qu’il porta au Maître. Celui-ci la but et se désaltéra.
Il arriva alors que le jeune Poukkousa, qui était de la tribu des Mallas et à qui appartenait la caravane, passa sur le chemin. Lorsqu’il vit le Bouddha assis sous l’arbre, il s’approcha avec respect, le salua et s’inclina devant lui. Il ordonna ensuite à un de ses serviteurs d’apporter deux vêtements d’étoffe d’or et dit : « Maî-