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Page:Soubhadra Bhikshou - Catéchisme bouddhique, 1889.djvu/89

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nuire ou de les faire souffrir. De plus tout acte égoïste qui n’a en vue que notre propre bien, sans se préoccuper s’il ne causera pas de souffrances à d’autres.

121. Il y a cependant des actes égoïstes qui ne nuisent à personne ?

Ces actes ne sont ni bons ni mauvais. S’ils favorisent le bien terrestre de celui qui les fait, ils sont sensés ; s’ils favorisent son salut éternel, s’ils doivent servir à son propre perfectionnement, ils sont sages ; s’ils doivent nuire soit à son corps, soit à son esprit, ils sont insensés.

122. Y a-t-il des devoirs envers soi-même ?

Non ; la doctrine des devoirs envers soi-même n’est qu’une excuse de l’égoïsme.

123. Est-il mal de rendre la pareille à un ennemi qui nous fait du mal ?

Oui ; le vrai Bouddhiste ne rend pas le mal pour le mal.[1] Il abandonne le malfai-

  1. Il m’a trompé, battu, ruiné : celui qui nourrit dans son cœur de telles pensées, sera toujours en butte à la haine. Car la haine n’est pas vaincue par la haine. La haine est vaincue par l’amour. C’est la règle de toute éternité (Dhammapada.)