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Page:Soubhadra Bhikshou - Catéchisme bouddhique, 1889.djvu/91

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sance libératrice ne pénètre jamais. Là, celui qui a commis des fautes graves doit rester jusqu’à ce qu’il ait consommé le fruit de ses mauvaises actions. Ensuite son bon Karma (son mérite) le fait renaître comme homme et de nouveau la possibilité lui est offerte d’atteindre à la connaissance et d’arriver, par une vie honnête, au Sentier du Salut. De même, il y a des mondes brillants et pleins de joie où l’homme bon, mais qui n’est pas encore mûr pour la délivrance, peut jouir de ses vertus. Lorsque le fruit de ses mérites est consommé, il faut qu’il revienne, comme homme, sur la terre, puisqu’il est encore animé de la volonté de vivre.[1]

  1. Celui qui a reconnu les Quatre Vérités de Salut, n’aspirera donc ni au bonheur terrestre ni à revivre dans les brillants mondes célestes. Il ne cherchera que la délivrance, la paix éternelle. Aussi longtemps que l’individualité, que le moi n’est pas vaincu et anéanti, la souffrance, la naissance et la mort ne sont pas supprimées. Même les anges et les dieux (on nomme ainsi les êtres qui vivent dans les mondes brillants), sont astreints à mourir et à renaître. Tout ce qui est susceptible de changement est susceptible de souffrance. Ce n’est que lorsque toute malveillance, tout désir, l’ignorance et l’individua-